Signons l’appel pour un plan des mobilités ambitieux sur le territoire

SIGNONS L’APPEL POUR UN PLAN DES MOBILITÉS AMBITIEUX

CO-CONSTRUIT AVEC LA POPULATION DE LA MÉTROPOLE DU GRAND NANCY ET DE LA MULTIPÔLE SUD-LORRAINE

Initié par les associations Le Bien commun, Greenpeace Nancy et EDEN

Soutenu par La Ligue des Droits de l’Homme Nancy / l’Atelier vélo Cyclo’Minus de Vandœuvre / L’Atelier vélo Dynamo de Nancy / Le Man / Attac 54 / L’UP2V / Sciences Po Environnement, Antenne de Nancy / VMA Grand Est / VéloLun’ / SUD-Solidaires 54 / Extinction Rébellion Nancy

Signons l'appel

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Date de fin: Jul 01, 2021

Signatures recueillies: 154

154 signatures

 

2021 est une année décisive en matière de mobilités dans le sud de la Meurthe et Moselle : la Métropole du Grand Nancy (256 000 habitants et vingt communes) et, à sa périphérie, la Multipôle Sud Lorraine (476 communes, 13 intercommunalités et 560 000 habitants) se fixent pour objectif de (re)définir leur plan des mobilités. Ces deux instances ont annoncé y associer ses partenaires (associations, groupements professionnels…) et la population. Avec les Assises de la Mobilité qui s’ouvrent, la Métropole engage le processus pour voter un plan à l’automne 2021. La Multipôle compte quant à elle réviser le SCOT 54, qui fixe les grandes orientations du bassin de vie pour vingt ans. 

 

2030 est une étape décisive pour le climat. Après la COP21, l’Accord de Paris, signé par 189 pays en 2015, vient d’être réévalué par les 27 États européens qui s’engagent à réduire de 55 % leurs émissions à cette échéance, et à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. L’Accord de Paris reconnaît les villes et les autorités locales comme acteurs significatifs de la lutte contre le dérèglement climatique.

Nous sommes bien d’accord : l’atteinte des objectifs 2030 dépend des décisions prises aujourd’hui. Or, en France, le Haut Conseil pour le Climat, estimait en juillet 2020 que « les actions climatiques ne sont pas à la hauteur des enjeux ni des objectifs. » En février 2021, la justice française « reconnaissait la responsabilité de l’État français dans la crise climatique, jugeait illégal le non-respect de ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre et le jugeait responsable de préjudice écologique. »

 

L’urgence à agir est également sociale : En France, chaque année, la pollution atmosphérique tue 48000 personnes, l’insécurité routière en tue plus de 3000 et en blesse plus de 70000. La spécialisation des territoires et l’urbanisme de ces dernières années allongent les distances à parcourir et nous rendent toujours plus dépendants de l’automobile (60% des déplacements dans le Sud de la Meurthe-et-Moselle) dont l’usage nous sépare et nous isole.

 

Alors, réjouissons-nous de ce que nos collectivités territoriales locales, la Multipôle et la Métropole s’emparent de la question des mobilités, commandent études et audits, réunissent des Ateliers et organisent des Assises… auxquels nous sommes conviés et annoncent des décisions d’ici la fin de l’année. Le moment est en effet décisif.
Nous devrions, nous aimerions nous en féliciter. Et pourtant…

 

Et pourtant, trois points d’achoppement apparaissent, suffisamment problématiques pour que nous prenions la parole aujourd’hui :

1) Aucun objectif annoncé, surtout pas celui de la décarbonation programmée

Alors que nous sommes en retard dans la lutte contre le dérèglement climatique, l’objectif de réduction a minima de 55 % des émissions doit être la boussole impérative de toute politique publique. Or, ici, cet objectif est un point aveugle, un tabou. Est-ce parce que cet objectif a pour conséquence de réduire significativement le trafic routier ? Oui, c’est en effet un défi considérable et complexe, qui réclame courage, détermination et imagination. 
Oui, ce défi doit être regardé en face.

Le second objectif attendu vise à une meilleure qualité de la vie pour tous : davantage de sécurité routière, pouvoir respirer un air sain, être préservé des nuisances sonores, favoriser l’exercice physique, développer les temps et les espaces de rencontre, favoriser l’autonomie financière et technique des usagers dans leurs mobilités, respecter la biodiversité et la perméabilité des sols. Le principe de la ville du quart d’heure est essentiel, réalisons-le.
Oui, il nous faut rendre la ville désirable. 

2) Des acteurs déconsidérés et une population tenue à distance

Si des acteurs sont invités dans le cadre des Assises de la mobilité à s’exprimer et à participer à des ateliers aux thèmes sympathiques mais éloignés des enjeux immédiats, elles n’ont pas vocation à dialoguer ni à co-construire avec les élus et les experts. Leurs travaux antérieurs et actuels ne sont pas pris en compte. Pour la population, est prévue là-bas une plateforme numérique où déposer ses idées (qui le sait ?) ; début juillet une journée est destinée au grand public (qui le sait ?). Les aspirations et les compétences des citoyens réclament qu’une toute autre place leur soit réservée (Cf. le travail mené par la Convention Citoyenne pour le Climat).  
Oui, relever ce défi doit associer chacun d’entre nous. 

3) Un déficit de méthode

Sans boussole, nous sommes invités à travailler la brique transport en commun, la brique vélo ou la brique piétons, sans envisager le plan de la maison. Deux plans juxtaposés semblent s’élaborer tandis qu’il n’en faudrait qu’un, à l’échelle du bassin de mobilités. La précipitation semble préférée à un travail approfondi et partagé. Or, s’engager dans un projet de cette ampleur suppose 1°) qu’un état des lieux soit réalisé de façon à établir un diagnostic partagé, 2°) qu’une analyse soit co-construite, 3°) que des objectifs généraux puis secondaires soient fixés, 4°) que des indicateurs de réussite soient identifiés, 5°) que l’agenda ne confonde pas vitesse et précipitation. 
Oui, ce défi requiert une méthode claire et rigoureuse. 

 

Comme un cheval arrivant devant la haie,
nous n’avons pas les moyens de refuser l’obstacle.

 

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