Avis d’EDEN sur le PLUi-HD

EDEN a déposé ce jour un avis sur la plateforme dématérialisée à l’occasion de l’enquête publique portant sur projet de Plan Local d’Urbanisme intercommunal tenant lieu de Programme Local de l’Habitat et Plan de Déplacement Urbain (PLUi-HD) de la Métropole du Grand Nancy.
La durée de l’enquête publique était très courte : du mercredi 2 avril 2025 à 9h au lundi 5 mai 2025 à 12h, heure de clôture.
https://www.grandnancy.eu/publications-legales/enquetes-publiques
Voici notre contribution, numérotée 262 sur la plateforme : https://www.registredemat.fr/plui-pda-mgn/liste-observations
(les contributions et les documents soumis à l’enquête publique ne seront plus visibles après l’heure de clôture)
Compte tenu de la masse de documents et du temps imparti pour les examiner, EDEN, association constituée uniquement de bénévoles, n’a pas eu assez de temps pour étudier en détail le PLUi et ne peut porter qu’un avis global sur le sujet.
Même si nous constatons une volonté de limiter l’artificialisation des terres avec, par exemple, la restitutions de terres agricoles précédemment constructibles, cette volonté n’est pas à la hauteur des enjeux environnementaux tant pour la biodiversité que pour la maîtrise du cycle de l’eau. Il faut aujourd’hui sanctuariser le zéro artificialisation, ce qui n’est pas le cas pour ce PLUi. De plus, celui-ci permet la destruction de zones aujourd’hui réserve de biodiversité à Laneuveville, Jarville et Heillecourt (Fonteno, Montaigu et Bacquechamps), mais encore plus les coteaux de Ludres. Nous souscrivons à la densification de l’espace urbain, mais pas au détriment des zones aujourd’hui réserves de biodiversité et la qualité de vie des Nancéiens. Les lieux de respiration de l’agglomération doivent être préservés et même développés. Le PLUi doit insister sur la rénovation du bâti existant et sa densification tout en améliorant le cadre de vie.
Les projections en matière de besoins de logements (datées de 2017 dans l’OAP habitant) nous paraissent excessivement optimistes (+1079 logements annuels dont +678 en raison du « desserrement des ménages ») en décalage avec la réalité (Selon INSEE, l’évolution entre 2015 et 2021 du nombre de ménages = +329 / an) et doivent être impérativement réexaminées et actualisées au regard des enquêtes démographiques surtout post COVID. Un suivi annuel précis et transparent du taux d’occupation tant des logements que des bâtiments tertiaires doit être activé.
Nous invitons nos lecteurs à déposer une contribution pour peser sur le débat public.
A noter l’interpellation de FLORE 54 et de plusieurs associations à l’attention des décideurs dans les colonnes de l’Est Républicain : https://c.estrepublicain.fr/environnement/2025/04/30/les-associations-de-defense-du-cadre-de-vie-tirent-a-boulets-rouges-sur-le-plan-local-d-urbanisme-de-la-metropole